Socialisme à Vichy

SOCIALISME À VICHY

Je sais par expérience, pour les avoirs fréquentés longtemps, qu’il y a deux sortes de gauchistes et de socialistes : Les sincères et les pervers. Les premiers sont des gens très bien. Ils sont très souvent issus de milieux pauvres, de la classe ouvrière. Ces naïfs sont généreusement au service des autres, de leurs concitoyens, de la société à changer, à faire évoluer. Idéalistes, ils servent une cause et sont honnêtes et partageurs. Ils sont droits, comme le fut par exemple leur figure emblématique, Pierre Bérégovoy…

Les seconds sont tout le contraire… Ce sont les « socialopards », Comme le disait mon père résistant gaulliste. Ils illustrent très bien le sens de « tordu » donné autrefois au mot « gauche » en français. Ils sont très souvent issus du milieu aisé, bourgeois. Ce sont les « Bobos » hypocrites domestiqués. Ils cherchent à sauver leur peau face à la possibilité d’une révolution. Ils veulent se protéger, se racheter une bonne conscience à bon marché. Ils se servent des premiers et sont au service d’eux-mêmes, du pouvoir à prendre, du système à conserver pour se défendre.

À cet effet ils sont prêts à tous les opportunismes, toutes les bassesses, toutes les manipulations, les trahisons, les escroqueries matérielles, les mensonges intellectuels et les fumisteries historiques. Ainsi après avoir été à l’origine du fascisme et de la collaboration avec le socialisme allemand au nom du “pacifisme”, ils se vautrent aujourd’hui dans la collaboration avec l’islamisme musulman au nom de l’”antiracisme”.

Pire encore, après avoir servi le socialisme allemand (nazisme) et italien (fascisme) dans les années 30 et 40, les imposteurs mettent leurs forfaitures sur le dos des nationalistes, de l’extrême droite qui elle était tout au contraire, gaulliste. Elle combattait dans la résistance au nazisme!!! Et ça marche ! Ça marche grâce aux intellectuels “ripous”, enseignants et journalistes aux ordres, pigistes assermentés, formatés, dressés par le système qui tient la « formation » et l’ « information »! Plus c’est gros, mieux ça marche !...

"Le ventre est encore fécond d'où est sorti la bête immonde" (Berthold Brecht)

Les prêtres de la laïcité ont pris l'habitude de prononcer leurs sermons en brandissant le devoir de mémoire, comme d'autres brandissaient autrefois la croix.

Il est nécessaire, pour notre hygiène mentale, de retourner à l'envoyeur ce jeu sado-maso.

Le ventre d'où est sorti la bête immonde n'existe pas, n'en déplaise a Bertold Brecht. Ou alors c'est celui de l'humanité, y compris l'humanité laïque et républicaine.

L'anti-sémitisme et le mépris des minorités nationales ne se cachait pas encore dans les voiles de l'anti-communautarisme. Mais, dans un mémorandum du 30 juillet 1940, Otto Abetz constate : "Le climat anti-sémite au sein du peuple français est tellement fort qu'il n'a pas besoin de notre part d'être encore renforcé" (cité par D. Rossignol. Vichy et les Francs-maçons, Ed Lattes 1981, p 99)

Une bonne part du socialisme français, dans le sillage du néo-socialisme des années 30, était "national" en 1940 ; il n'était pas encore "citoyen", mais c'était tout comme. La majorité des députés socialistes vote les pleins pouvoirs au maréchal Pétain. De nombreux républicains écrivaient dans les journaux pro-nazis, s'engageaient dans les partis collaborationnistes.

C'est Jean Jaurès lui-même qui avait tracé la voie du rapprochement franco-allemand. Il a même été assassiné à cause de cela. Ses compagnons historiques comme Compère-Morel ou Alexandre Zévaès ont fait de la collaboration avec les Allemands en 39-45 la marque de la continuité jaurésiste.

Entre le 23 août 1939 et le 22 juin 1941, les communistes ont applaudi le pacte germano-soviétique. Von Ribbentrop a été décoré de l'Ordre de Lénine, et Molotov a passé en revue la garde personnelle d'Hitler. Les communistes français ont justifié, au nom de leur idéal, le dépeçage de la Pologne et l'invasion de la Finlande.

96 parlementaires francs-maçons sur 116 ont voté les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain. Sur le comportement des Francs-maçons en 39-45, voir l'étude sur la persécution des Francs-maçons.

En écho au fameux "Travail, Famille, patrie" du maréchal Pétain, le Comité confédéral national de la CGT proclamait, le 20 juillet 1940 : "La CGT se donne pour but de défendre les droits sacrés du travail, d'accroître le niveau de vie des travailleurs, de protéger la famille de ces derniers et de collaborer à la prospérité nationale" (Source : La collaboration... à gauche aussi. Rémi Handourtzel et Cyril Buffet. Ed Perrin, Paris 1989, p 104)

Les libertaires et libres-penseurs ont été pacifistes, et n'ont vu la bête immonde qu'après qu'elle ait été terrassée (voir l'étude sur la Libre-Pensée) .

Passons au niveau des individus eux-mêmes. "Il n'est de richesses que d'hommes" disait Jehan Bodin. Admirons, dans le tableau ci-dessous, une richesse citoyenne méconnue.

ABELLIO Raymond

(SOULÈS Georges, dit ) Polytechnicien. Membre du Parti Socialiste et franc-maçon. Directeur du service des grands travaux dans le gouvernement de Front Populaire. Chargé du secrétariat général du Mouvement Social Révolutionnaire du cagoulard Eugène Deloncle. Siège en 1943 au Comité Directeur du Front Révolutionnaire National. Auteur d'un ouvrage raciste, La Fin du Nihilisme. Condamné à 10 ans de travaux forcés par contumace ; acquitté en 1952 pour faits de résistance.

Ecrivain gnostique et spiritualiste.

Mort en 1986.

ALBERTINI (Georges) Secrétaire des Jeunesses Socialistes; membre de la SFIO et de la CGT. Membre de Institut Supérieur ouvrier, du Comité de Vigilance des Intellectuels antifascistes. Secrétaire général du RNP, parti collaborationniste de Déat. Directeur de la revue Est et Ouest. Il devient un des membres de l'entourage de Georges Pompidou. Il meurt en 1983.

AMBROGELLY (Adolphe) Membre des Jeunesses Communistes, de la CGTU. Premier adjoint au maire d'Arcueil. Membre du Comité Central du Parti Ouvrier et Paysan Français Exécuté en septembre 1944

AUCLAIR (Emile) Membre du Comité Central du Parti Communiste, puis maire socialiste de Brétigny En 1940, prend position pour la Collaboration et les accords de Montoire Arrêté par les FFI en 1944 et libéré par les Américains.

BARBÉ (Henri) Membre du bureau politique du Parti Communiste en 1927. Puis secrétaire général du PPF de 1936 jusqu'en 1939. Dirigeant du RNP. Secrétaire général du Front Révolutionnaire National. Condamné aux travaux forcés, libéré en 1949.

Se convertit au catholicisme.

Meurt en 1966.

BARTHÉLÉMY (Georges) Député SFIO de Puteaux. Pendant le Front Populaire, réformateur de l'administration des sports. Son objectif est d' "enrayer la dégénérescence physique et morale de la race". Membre du Conseil National de Vichy jusqu'en 1941 Assassiné en juillet 1944

BARTHÉLÉMY (Victor) Dirigeant du Secours Rouge International (région méditerranéenne) Secrétaire général du PPF de 1941 à 1944 Membre du bureau politique du Front national de 1973 à 1978. Publie en 1978 ses mémoires : Du communisme au fascisme : l'histoire d'un engagement politique, Albin Michel, 1978).

BEL (Maurice) Républicain. Inspecteur de police

Bel fait partie pendant la guerre de la 2ème section des Renseignements Généraux, puis de la brigade spéciale des RG. Considéré comme criminel de guerre, il s'enfuit à la Libération. Bel s'engage, le 20 septembre 1944, dans les Chasseurs à pied. Il participe aux campagnes d'Alsace et d'Allemagne, mais une mine lui arrache la jambe gauche en février 1945. Il sera décoré de la croix de guerre avec palme.

BELIN (René) Secrétaire général adjoint de la CGT (N°2 du syndicat, après Léon Jouhaux). Ministre du Travail du maréchal Pétain. Un des signataires de la loi sur le statut des Juifs du 3 octobre 1940. Après la guerre, il fonde le "Front syndicaliste" puis "La Revue syndicaliste", proche de FO. Il est élu maire d'une commune de Seine-et-Marne de 1958 à 1965. Il meurt en 1977.

BERGERY (Gaston) Député radical. Chef de cabinet d'Edouard Herriot en 1924-25. En 1933, fonde la Front commun contre le fascisme. Vice-président du groupe radical-socialiste à la Chambre. Membre du Conseil National, puis ambassadeur du gouvernement de Vichy à Moscou, puis à Ankara. Acquitté en 1949.

Meurt en 1974

BERNIER (Jean) Membre du Parti Communiste et de l'Association Républicaine des Anciens Combattants. Collabore au journal Le Libertaire. Proche des surréalistes. Fondateur, au sein de la CGT, du cercle syndicaliste Lutte des classes. Se rallie au maréchal Pétain. Est nommé en 1942 secrétaire de l'Organisation des Prisonniers de Guerre de la zone occupée. Collabore à des revues nationalistes françaises.

Meurt en 1975.

BIDEGARAY (Marcel) Cheminot révolutionnaire, licencié lors de la grève de 1920. Secrétaire Général de la Fédération Nationale des Travailleurs des Chemins de Fer (CGT). Membre de la SFIO. Trésorier du COSI (Comité Ouvrier de Secours Immédiat), ouvertement collaborationniste Mort mystérieuse au camp d'internement de Bidache (64) le 20 décembre 1944

BILLOUX (François) Secrétaire général des Jeunesses Communistes de 1928 à 1930. Entre au Comité central du PC en 1926. Député communiste de Marseille Au moment du pacte germano-soviétique, il écrit au Maréchal Pétain pour se porter comme témoin à charge contre Blum et Daladier au procès de Riom (voir texte intégral de cette lettre) . Quatre fois ministre entre 1945 et 1947. Vice président du groupe communiste à l'assemblée nationale. Membre du bureau politique du PC.

BLUM (Léon) Dans son ouvrage le choix de la défaite, (Ed. Armand Colin, 2006, p354-375) l'historienne citoyenne de gauche Annie Lacroix-Riz (ex-ENS, agrégée d'histoire, professeur à l'Université Paris 7) démolit "le mythe des déchirements pro-républicains de Blum" à propos de la guerre d'Espagne. Elle analyse son attitude "entre aveuglement affecté, duplicité et complaisance". A partir de documents allemands, elle montre que Blum voulait : 1- empêcher les Brigades Internationales de franchir les Pyrénées; 2- obtenir un "accord amical avec l'Italie comme avec l'Allemagne" ; 3- étouffer l'émotion populaire née après le bombardement de Guernica. Lors du procès de Riom, Blum sera accusé d'être un des responsables de la défaite de 1940. Les militaires et le Maréchal Pétain cherchaient à dégager leur responsabilité, et à en charger Blum et Daladier. Les communistes étaient en accord avec Pétain, et lui proposèrent de témoigner à charge (Voir Billoux, juste au-dessus).

En 1943, Blum est déporté à Buchenwald, puis à Dachau. Avant son décès en 195O, il dénonça le risque du RPF (parti gaulliste) pour la démocratie.

Aujourd'hui, tous les anti-communautaristes (de droite comme de gauche) se réclament du gaullisme historique et de la Constitution de 1958.

Blum est bel et bien mort.

BONNAFOUS (Max) Militant au Parti Socialiste-SFIO, puis à l'Union Socialiste Républicaine. 1942 : Secrétaire d'Etat à l'Agriculture et au Ravitaillement (gouvernement Laval). Obtient un non-lieu.

Mort en 1975.

BONTE (Florimond) Membre du Comité Central du parti communiste. Député de Paris. Président du groupe des députés "ouvrier et paysan français". Rédacteur en chef de l'Humanité. Directeur de France Nouvelle. Il écrit à Edouard Herriot, Président de la Chambre des députés, pour le presser de signer l'armistice avec l'Allemagne. (voir texte intégral de cette lettre) . F. Bonte publie en 1949 un livre de souvenirs, Le chemin de l'honneur.

BOURNETON (Charles) Cheminot. Permanent du parti Communiste et de la CGTU. Organisateur en zone sud du Parti Ouvrier et Paysan Français Exécuté sommairement en septembre 1944

BOUSQUET (René) Haut fonctionnaire. Réorganise le Fichier central de la police française à partir de 1937, sous les ordres de Marx Dormoy. Secrétaire général de la Police française de 1941 à 1943. Organisateur de rafles en collaboration avec les nazis. Administrateur du quotidien de Toulouse La Dépêche du Midi (tendance radicale).

Ami de François Mitterand.

Assassiné en 1993

BROUT (Marcel) Député communiste de Paris. Démissionnaire lors de la signature du pacte germano-soviétique. Membre du Bloc Ouvrier et paysan. Fondateur en 1944 du Rassemblement pour la Révolution Nationale Condamné en 1948 à 5 ans de dégradation nationale.

BUREAU (Jules) Secrétaire de la Fédération des Instituteurs de la Seine. Un des dirigeants de la Ligue de la Pensée Française. -

BUFFET (Jean-Félix) Policier républicain, membre des "Brigades du Tigre" créées par Clémenceau. Pendant la guerre, il réorganise la police judiciaire pour l'adapter à ses nouvelles tâches. Condamné à mort et fusillé en 1944.

CAPRON (Marcel) Député communiste et maire d'Alfortville. Un des fondateurs du Parti Ouvrier et Paysan Français, collaborationniste de gauche. Emprisonné pendant 2 ans, puis condamné en 1948 à la dégradation nationale à vie et à la confiscation de ses biens. Amnistié en 1953.

Mort en 1982.

CAPY Marcelle

(Marcelle MARQUES, dite) Militante pacifiste et socialiste suite à une rencontre avec Jean Jaurès. Romancière. Collaboratrice de la presse de gauche Ecrit à partir de 1944 dans Germinal (gauche collaborationniste) Continue son activité de romancière.

Meurt en 1962.

CELOR (Pierre) Membre du bureau politique du Parti Communiste et délégué auprès du Komintern. Adhère en 1941 au RNP, puis devient membre du bureau politique du PPF. Devient catholique traditionnaliste.

Meurt en 1957.

CHALLAYE (Félicien) Ancien de l'Ecole Normale Supérieure. Compagnon de Brazza au Congo. Membre éminent de la Ligue des Droits de l'Homme. Ennemi de la colonisation, contre la majorité de la Ligue (Voir l'étude sur la LDH). Collabore à Aujourd'hui, Germinal, l'Atelier. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.

Mort en 1967.

CHARLES-ALBERT

(Charles DAUDET, dit) Ecrivain anarchiste, ami de Francisco Ferrer. Puis adhère au parti socialiste SFIO. Rédacteur à l'hebdomadaire La Gerbe. Arrêté, puis remis en liberté.

Mort en 1957.

CHARPENTIER (Armand) Dreyfusard de combat, et historien de l'affaire Dreyfus. Vice-président du Parti Radical, puis membre du Parti Socialiste SFIO. Collaborateur de Germinal et de l'Atelier -

CHASSEIGNE (François) Dirigeant des Jeunesses Communistes, membre du Comité Central du parti Communiste, puis député socialiste d'Issoudun (Indre). Franc-maçon à la loge de Chateauroux "La Gauloise". Secrétaire général du Comité de Rassemblement pour la Révolution Nationale en 1941. Secrétaire général de l'information du gouvernement de Vichy en 1941. Directeur de la propagande ouvrière en 1943. Commissaire général du Travail, puis secrétaire d'Etat au Ravitaillement en 1944. Mort en 1977

CHATEAU (René) Député de la gauche indépendante. Membre de la Ligue des Droits de l'Homme. Membre du Comité de Vigilance des Intellectuels Antifascistes. Membre du Grand Orient de France à partir de 1935. Créateur de la LPF (Ligue de la Pensée Française). Membre fondateur du RNP, Directeur politique du journal La France Socialiste. Ecrit L'age de Caïn, en 1948, sur la libération de Paris.

CHEVENARD (née VIOLET, Jeanne) Déléguée à la propagande de la CGT. Secrétaire adjointe de la CGT. Féministe. Adepte de la collaboration franco-allemande. Membre du bureau du journal Au Travail ! Exécutée sommairement le 29 juin 1944

CHICHERY (Albert) Député radical de l'Indre Ministre du Commerce et de l'Industrie en 1940. Membre du Conseil national. Ami de Pierre Laval Exécuté sommairement le 15 août 1944

CLAMAMUS (Jean-Marie) Sénateur-maire communiste de Bobigny Membre du Parti Ouvrier et Paysan Déclaré inéligible après la guerre

CLÉMENT (Albert) Membre du parti Communiste. Rédacteur en chef de La Vie Ouvrière de 1929 à 1939. Membre du PPF. Rédacteur en chef du journal Le Cri du peuple. Abattu le 2 juin 1942 par ses ex-camarades communistes.

COGNET (Paul) Dirigeant de la Fédération CGT de l'habillement. Membre de la milice socialiste d'autodéfense antifasciste. Adhère en 1936 au PCI (Parti Communiste Internationaliste), d'obédience trotskyste. Un des concepteurs de la Charte du Travail de René Belin -

COMPÈRE-MOREL

(Adéodat Constant COMPÈRE, dit) Député socialiste du Gard. Compagnon de Jules Guesde et Jean Jaurès. Ecrivain et théoricien du socialisme français. Rallié dès 1940 au régime de Vichy. Avocat de la collaboration franco-allemande. Collaborateur du journal L'effort. Meurt en 1941. -

COQUELIN (Marcel) Unitaire de la CGTU. Secrétaire adjoint du Syndicat de la confection. Nommé par Vichy conseiller municipal de Paris en 1941. -

CORDIER (Henri) Syndicaliste. Dirigeant de la Fédération du bâtiment CGT. Membre de la SFIO. Gère l'immeuble confédéral CGT de la rue d'Amsterdam à Paris, de 1940 à 1944. Un des concepteurs de la Charte du Travail de René Belin. -

COURRIÈRE (Émile) Secrétaire de la Fédération postale de la CGT Chef du secrétariat particulier de René Belin, Ministre du Travail. -

CREYSSEL (Paul) Député radical-socialiste Directeur, puis secrétaire général du service de propagande de Vichy de 1942 à 1944. Non-lieu après la guerre

DARRIGOL (Robert) Syndicaliste CFTC Collabore à la rédaction de la Charte du Travail de René Belin. -

DAUPHIN-MEUNIER (Achille) Economiste. Appartient au bureau d'études de la CGT en 1938-1939 Collaborateur du quotidien Aujourd'hui. Crée la faculté Libre de Droit et Sciences Economiques (FACO) à la fin des années 60.

DÉAT (Marcel) Ancien combattant héroïque de 14-18; Secrétaire du groupe parlementaire SFIO, député socialiste.

Chef de file des néo-socialistes. Déat crée le RNP (rassemblement National Populaire), mouvement collaborationniste de gauche. Il devient ministre du Travail du maréchal Pétain en 1944.

Réfugié en Italie après la guerre.

DÉGLISE (Maurice) Membre du Comité Central des Jeunesses Communistes Membre du RNP Mort en 1972.

Honoré comme trotskyste par le Lubitz TrotskyanaNet.

DELAISI (Francis) Militant pacifiste. Membre de la Ligue des Droits de l'Homme et du Comité de Vigilance des Intellectuels Antifascistes. Collabore à La Vie Ouvrière et La Guerre Sociale. Economiste de gauche. Cadre du RNP. Collabore à L'Oeuvre, à L'Atelier, à Germinal (journaux collaborationnistes) Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945. Epuré. Décède en 1947.

DELMAS (André) Secrétaire général du SNI (Syndicat National des Instituteurs) jusqu'en 1940. Membre de la SFIO. Collabore au journal La France Socialiste. Arrêté pour collaboration en 1944.

DESNOTS (Jean) Ancien membre du comité central du Parti Communiste. Passe au trotskysme en 1935. Membre du RNP.

Rédacteur au journal L'atelier. -

DESPHELIPPON (Francis) Membre du PC, puis du Parti Socialiste-SFIO. Responsable des Amicales socialistes. Membre du RNP.

Membre du comité directeur du Front Révolutionaire National. Condamné en 1945 à quinze ans d'indignité nationale.

DIMIER (Eugène) Militant syndicaliste.

Animateur des Auberges de Jeunesse. En 1944, dirigeant du mouvement collaborationniste de la Jeunesse de France et d'Outre-mer. -

DIRR (Raymond) Adjoint au maire communiste de Pierrefitte Membre du PPF Abattu le 44 mai 1943

DOOGHE (Charles) Cadre du Syndicat des employés (CGT) Cadre du RNP -

DORIOT (Jacques) Secrétaire général des Jeunesses Communistes. Membre de l'exécutif du Komintern. Membre du Comité Central du parti Communiste. Député-maire de Saint Denis. Créateur du PPF en 1936, et chef suprême de ce parti collaborateur et pro-nazi pendant la guerre. Il revêt l'uniforme nazi sur le front de l'Est en 1941 et en 1943. Meurt le 22 février 1945. Sa voiture est mitraillée par des avions non identifiés.

DUBOIN (Jacques) Député républicain de gauche de Haute-Savoie. Sous-secrétaire d'Etat au Trésor de Joseph Caillaux. Anime le Mouvement Français pour l'Abondance. Collaborateur de La France au Travail Continue à plaider pour une économie distributive et un socialisme de l'abondance.

Meurt en 1976.

DUMOULIN (Georges) Mineur gréviste après la catastrophe de Courrières (1906). SFIO.

Membre du Comité confédéral national de la CGT. Franc-maçon. Un des dirigeants du RNP, dirigeant de sa filale ouvrière, le Centre Syndicaliste de Propagande (CSP). Collabore au journal L'Atelier (sous le pseudonyme de Georges Dharnes) Collabore à Itinéraires, revue catholique de Jean Madiran.

DUTILLEUL (Pierre) Secrétaire de la Fédération Communiste du Nord. Dirigeant du Secours Ouvrier International. Membre du bureau politique du PPF. Préside la commission centrale de contrôle politique du PPF. Arrêté après la guerre.

Meurt en 1974.

EMERY (Paul, dit Léon) Dirigeant du SNI du Rhône, de la section départementale des Droits de l'Homme, du Comité de Vigilance des Intellectuels Antifascistes. Conférencier à l'Ecole des cadres de la Légion Française des Combattants. Collaborateur du journal Germinal. Arrêté et libéré en 1944. Collabore au journal Le Contrat Social de Boris Souvarine.

FAURE (Paul) Député socialiste Refuse de témoigner en faveur de Léon Blum au procès de Riom. Siège au Conseil National de Vichy. Antirésistant. Exclus de la SFIO en 1944. Fonde la Parti Socialiste Démocratique.

Meurt en 1960.

FÉGY (Camille) Signataire du manifeste du surréalisme en 1925. Secrétaire de rédaction de l'Humanité. Membre du PPF. Rédacteur en chef du journal La Gerbe. -

FERNANDEZ (Ramon) Ecrivain d'extrême gauche, fils de l'ambassadeur d'Argentine à Paris. Un des créateurs, entre les deux guerre, de l'hebdomadaire de gauche Marianne. Membre du bureau politique du PPF. Animateur des Cercles Populaires Français. Collaborateur de La Gerbe. -

FOIRIER (Roger, dit FOLK) Militant trotskyste Dessinateur des affiches de propagande des Jeunesses Nationales Populaires. Militant trotskyste

FONTENOY (Jean) Militant communiste. Puis crée avec Eugène Deloncle le Mouvement Social Révolutionnaire. Collaborateur et aventurier notoire. Un des fondateurs du RNP. Directeur de l'hebdomadaire Révolution Nationale. Membre de la LVF sur le front de l'est. Meurt en défendant Berlin (du côté allemand) en avril 1945.

FROIDEVAL (Raymond) Membre de la CGT. Secrétaire du syndicat des serruriers de la Seine. Spécialiste de l'enseignement professionnel. Membre du cabinet de René Belin, ministre du Travail, en 1944-1942 Fondateur du journal Le Front Syndicaliste.

FROSSART (Ludovic-Oscar) Fondateur du parti Communiste Français en 1920, puis député socialiste. Plusieurs fois ministre entre 1935 et 1940, dans les gouvernements de gauche. Fonde la revue vichyste Le mot d'ordre. Mais étant juif, il ne peut la diriger. Membre du Conseil National de Vichy. Acquitté à la fin de la guerre.

meurt en 1946.

GAILLEDRAT (André)

(dit MORGAT) Membre du Comité Central du Parti Communiste Internationaliste (PCI).

Rédacteur de la revue La Vérité. Membre du RNP. Meurt en 1966.

Honoré comme trotskyste par le Lubitz TrotskyanaNet.

GELLÉE (Thérèse) Dirigeante de la Fédération Nationale des Directeurs d'Ecoles. Membre de la LPF -

GÉRIN (René) Militant pacifiste. Collabore à l'Oeuvre, journal de Marcel Déat Condamné à huit ans de travaux forcés après la guerre.

GINOLLIN (Denise) Dirigeante des Jeunesses Communistes. Négocie avec les services allemands et plus précisément le lieutenant Weber de la Propaganda Staffel la reparution du journal L'Humanité. Députée communiste, féroce envers les collaborateurs.

GIRE (Marcel) Responsable du Secours Rouge International. Candidat communiste à Gannat pour les législatives de 1936. Inspecteur régional du PPF Exécuté sommairement à la Libération.

GITTON Marcel (GIROUX, dit ) Secrétaire confédéral de la CGT.

Secrétaire du parti Communiste, député communiste de la Seine. Fondateur du Bloc Ouvrier et Paysan. puis en 1941, collabore au Cri du Peuple, organe du PPF Exécuté pendant la guerre par ses ex-camarades communistes.

GOUNIN (René) Enseignant. Député, puis sénateur socialiste de Charente. Néo-socialiste. Directeur, avec L.O. Frossard, du quotidien Le mot d'ordre. Meurt en 1983.

GRISONI (André) Député-maire radical de Courbevoie. Franc-maçon, membre de la loge parisienne "Emile Zola". Maire de Courbevoie jusqu'en juillet 1944. Président de l'Union des maires de la Seine. Membre du RNP. Meurt en 1975.

GUIONNET (Jean, dit Jacques) Instituteur socialiste Chef de la propagande du RNP -

GUIRAUD (Gaston) Secrétaire de l'Union des Syndicats de la région parisienne. Rédacteur à L'Atelier et à la France au Travail. Dirigeant du COSI (Comité Ouvrier de Secours Immédiat). -

GUILBAUD (Georges) Militant communiste, ancien des Brigades Internationales Plénipotentiaire du gouvernement de Vichy. Ambassadeur de France auprès de la République de Salò -

HAMARD (Fernand) Dirigeant des Jeunesses communistes. Rédacteur à L'Humanité. Secrétaire de la Fédération CGT des Techniciens. Membre du Front Social du Travail. Rédacteur à L'Atelier et à La France Socialiste. -

HAMP Pierre

(BOURILLON Henri, dit) Inspecteur du travail. Collaborateur de la presse socialiste et pacifiste. Auteur de La Peine des Hommes. Un des dirigeants de la Ligue de la Pensée Française. Collaborateur de La France Socialiste, de L'Effort, de Le Rouge et le Bleu. Mort en 1962.

HUEBER (Charles) Député communiste du Bas-Rhin Se rallie au national socialisme. Nommé par les autorités allemandes en 1942 membre du Conseil municipal consultatif de Strasbourg. Mort en 1942. -

JACOB (Henri) Membre du Comité central du PC. Délégué au Comité Exécutif de l'Internationale Communiste. Membre en 1944 du RNP, puis en 1943 du PPF. Rédacteur au Cri du peuple. Condamné aux travaux forcés à perpétuité

JAMET (Claude) Universitaire. Secrétaire de la Fédération socialiste de la Vienne. Membre du Comité de Vigilance des Intellectuels Antifascistes. Directeur du journal La France socialiste. Collaborateur de Germinal. Père de Domnique Jamet, journaliste, et Alain Jamet, membre du bureau politique du Front National.

JEANSON (Henri) Journaliste pacifiste. Membre de la Solidarité Internationale Antifasciste. Signataire de l'appel "Paix immédiate" de Louis Lecoin. Collaborateur de Paris Soir. Fondateur, avec Roger Capgras, du quotidien Aujourd'hui. Rédacteur au Canard Enchaîné et au Crapouillot. Scénariste de cinéma.

JOSPIN (Robert) Militant pacifiste, membre de la SFIO. Rédacteur à Germinal.

Conseiller municipal de Meudon en 1944, nommé par le gouvernement Laval. Epuré et exclus de la SFIO en 1944, qu'il réintègrera quelques années plus tard.

Père de Lionel Jospin.

LAFAYE (Gabriel) Député socialiste de la Gironde depuis 1928. Sous-secrétaire d'Etat au Travail en 1938. Membre de la commission permanente du RNP. Théoricien du parti unique.

Fondateur du journal L'atelier et collaborateur à La France socialiste. Condamné en 1948 à l'indignité nationale à vie.

Meurt en 1959.

LA FOUCHARDIÈRE (Georges De) Rédacteur au Canard Enchaîné. Anticlérical et anarchiste. Rédacteur à L'Oeuvre de Marcel Déat. Ecrit aussi dans Paris Soir et la Semaine. Mort en 1946.

LAGARDELLE (Hubert) Penseur socialiste et théoricien du syndicalisme révolutionnaire et de la grève générale. Il fonde la revue Le Mouvement Socialiste en 1899. Adversaire de gauche de Jean Jaurès.

Admirateur de Mussolini. Ministre du travail de Pétain. Puis il devient rédacteur en chef du journal collaborateur de gauche La France Socialiste. Un des théoriciens de la Révolution nationale. Condamné à la prison à perpétuité en 1946.

Meurt en 1958.

LAPORTE (Maurice) Fondateur et secrétaire général des Jeunesses Communistes. Collaborateur de la presse doriotiste. Meurt en 1987.

LAURA Lucien (MASCHI Otto, dit ) Membre du PC autrichien, puis animateur d'un groupe planiste au sein de la SFIO. Collabore à L'Atelier et à La France Socialiste. Incarcéré à la fin de la guerre

LAVAL (Pierre) Avocat des organisations ouvrières et syndicales. Député socialiste. Ministre. Chef du gouvernement de Vichy.

Le grand artisan de la Collaboration. Condamné à mort et exécuté.

LEFEVRE (Robert) Secrétaire de l'Union Départementale CGT de la Seine En 1944, président national des amis du journal Au Travail. Exclu du mouvement syndical.

LEFRANC, née LAMARE (Emilie) Militante syndicaliste et socialiste, épouse de Georges Lefranc. Appartient au cabinet ministériel de René Belin, puis à celui d'Hubert Lagardelle. Chassée de l'enseignement public

LEFRANC (Georges) Elève de l'Ecole Normale Supérieure, créateur du groupe des Etudiants Socialistes. Militant syndicaliste et socialiste. Directeur de l'Institut Supérieur Ouvrier en 1932. Historien du mouvement ouvrier. Collabore à L'Oeuvre et à Le Rouge et le Bleu. Incarcéré pendant six mois. Réintégré dans l'enseignement en 1951.

LEVILLAIN (Maurice) Conseiller municipal socialiste-SFIO de Paris ; Conseiller général de la Seine. Vice-président du RNP, membre de la Commission permanente. Condamné aux travaux forcés à perpétuité.

L'HÉVÉDER (Louis) Député socialiste du Morbihan Siège au Conseil National de Vichy. Collabore au journal L'Effort Incarcéré. Meurt en 1946.

LIME Maurice (KIRSCH, dit) Militant communiste Membre du PPF Condamné à cinq ans d'indignité nationale.

LOUIS (Louis) Secrétaire général du Syndicat de la Batellerie Rédacteur de l'Atelier. Cadre du RNP -

LORÉAL (Louis) Militant anarchiste. Auteur du chant Le Drapeau Noir. Collabore à L'Atelier et à Germinal. Incarcéré

LORRIOT (Gabriel) Secrétaire général CGT des Ports et Docks Comité de direction du journal L'Atelier. -

LUCCHINI (Pierre DOMINIQUE) héros de la guerre 14-18. Collabore au journal de gauche La République. Dirige à Vichy l'Office Français d'Information. Collabore au journal Rivarol.

LUCHAIRE (Jean) Un des dirigeants des Jeunesses Radicales. Fonde en 1940 Les Nouveaux Temps. Président de la Corporation nationale de la Presse Française. Condamné à mort et fusillé le 22 février 1946.

MAHÉ (André)

(dit Alain SERGENT) Militant communiste en 1936, puis anarchiste. Rédacteur au journal Le Libertaire. Fondateur de la Bourse du Travail de Nemours. Membre du PPF, puis du MSR. Co-signataire, avec Raymond Abellio, du livre raciste et national-socialiste La Fin du Nihilisme. -

MARION (Paul) Membre du Comité Central du Parti Communiste. En 1929, membre du bureau de propagande du Komintern. Adhère en 1936 au PPF. En 1942, siège dans le gouvernement de Vichy en tant que Ministre de l'Information et de la Propagande. Président du Comité des Amis de la Waffen SS française. Condamné à dix ans de réclusion criminelle.

MARQUES-RIVIERE

(Jean RIVIERE, dit) Membre de la Grande Loge de France. De 1941 à 1944, rédacteur en chef des Documents Maçonniques. Actif au ministère de la Justice de Vichy contre ses anciens co-religionnaires. -

MARQUET (Adrien) Député-maire socialiste de Bordeaux Partisan actif et déclaré de la Collaboration Condamné à dix ans d'indignité nationale.

MARCHANDEAU (Paul) Ministre radical, Franc-maçon membre de la loge de Reims "La Sincérité". Jusqu'en 1944, président de l'Association des Maires de France. PDG de L'Eclaireur de l'Est, journal collaborationiste dont plusieurs éditoriaux étaient franchement antisémites. L'Eclaireur de l'Est est interdit après la guerre, et les journalistes condamnés. Non-lieu pour Marchandeau. En 1953, celui-ci sera même en partie dédommagé.

MARSCHALL (Marcel) Membre du Parti Communiste Membre du PPF. Maire de Saint Denis et Conseiller général de la Seine. Condamné à mort en janvier 1948, peine commuée en travaux forcés à perpétuité.

MASBATIN (Armand) Secrétaire de l'Union CGT des syndicats de la Haute-Vienne. Membre du Conseil National du gouvernement de Vichy. Collabore au journal Au Travail. Exclus à vie de toute organisation syndicale.

MÉRIEUX (Oscar) Premier adjoint au maire communiste de Stains. Membre du PPF. Collabore au journal Le Cri du Peuple. Arrêté en Italie et écroué à Fresnes.

MESNARD (René) Socialiste dès 1916 ; syndicaliste CGT Membre du RNP. Dirige le journal L'Atelier. Créateur du Centre Syndicaliste de Propagande, puis du Front Social du Travail. Président du COSI. Se réfugie en Allemagne. Est tué par un avion allié.

MILLION (Francis) Orateur CGT. Directeur du quotidien cégétiste Le Peuple jusqu'en 1936. Secrétaire général à la Main d'Oeuvre et aux Assurances sociales du Maréchal Pétain.

MITTERRAND (François) Selon “wikipédia”: 1942-1943 : recherché par les allemands en tant qu'évadé, il travaille cependant à la Légion française des combattants et des volontaires de la révolution nationale en tant que contractuel du gouvernement de Vichy puis à partir de juin au Commissariat au reclassement des prisonniers de guerre où il favorisera la fourniture de faux-papiers pour aider les évasions.

Juin-août 1942 : participe à des réunions au château de Montmaur où sont jetées les premières bases de son réseau de Résistance.

15 octobre 1942 : reçu par le maréchal Pétain avec plusieurs responsables du Comité d'entraide aux prisonniers rapatriés de l'Allier.

1943 :

Démission en janvier du Commissariat, suite au remplacement de Maurice Pinot par André Masson. Il commence à prendre Morland comme pseudonyme.

Février : cofonde le Rassemblement national des prisonniers de guerre avec Maurice Pinot.

Printemps 1943 : décoré de l'Ordre de la francisque8 (n° 2202). -

MONTAGNON (Barthélémy) Député socialiste de Paris, Franc-maçon. Auteur de Grandeur et servitude socialiste (1929). Membre de la Commission Permanente du RNP. Collaborateur de L'Oeuvre et des Nouveaux Temps. Ecrit en 1964 le livre Jean Jaurès, humaniste et révisionniste.

MONTIGNY (Jean) Collaborateur de Joseph Caillaux.

Député radical de la Sarthe. Membre du Conseil National du gouvernement de Vichy en 1944. -

MONZIE (Anatole de) Député socialiste, sénateur, plusieurs fois ministre. Admirateur de Mussolini, Partisan des accords de Munich, modèle de la tolérance à la française. Ecrit dans divers journaux collaborateurs de gauche comme Le Rouge et le Bleu. Se plaint, dans le livre La saison des Juges, publié en 1945, des rigueurs qui le frappent.

NÉDÉLEC (Émile) Vice-président de l'Association Républicaine des Anciens Combattants (ARAC). Un des dirigeants du PPF -

OUETTE (Marcel) Dirigeant des Jeunesses Communistes à Saint Denis. Membre du PPF Se réfugie en Allemagne.

PAPON (Maurice) Haut fonctionnaire républicain. Pendant la guerre, secrétaire général de la préfecture de Gironde et organisateur de convois de déportation. Haut fonctionnaire républicain, député et ministre.

PAQUEREAUX (Marius) Maire communiste d'Athis-Mons Membre du PPF Exécuté sommairement en 1944 par ses ex-camarades communistes.

PEMJEAN (Pierre Lucien) Arrêté pour anarchisme en 1893.

Directeur littéraire, écrivain et journaliste antisémite dès sa sortie de prison et jusqu'à sa mort en 1945. -

PEYROUTON (Marcel) Franc-maçon, membre de la loge parisienne "Action". Ministre de l'Intérieur du gouvernement de Vichy. Un des signataires de la loi sur le statut des Juifs du 3 octobre 1940. Arrêté en 1944.

Meurt en 1983.

POISSON (Roger) Combattant dans les Brigades Internationales. Militant au Parti Socialiste Ouvrier et paysan. Membre du RNP. Puis cadre la Milice. -

RENAITOUR Jean-Michel (TOURNAIRE , dit ) Militant de gauche, député-maire d'Auxerre, membre de la loge maçonnique "Francisco Ferrer". Ecrivain. Ecrivain. Collabore aux Nouveaux Temps et à L'Oeuvre. Dirige la revue L'Essor. Ecrivain. Lauréat de l'Académie française.

Meurt en 1986.

RENAUD Henri (JACOB, dit ) Délégué de l'Internationale Communiste. Membre du PPF. Collabore au journal Le Cri du Peuple. -

RENON (Fernand) Vice-président de la Fédération des Oeuvres Laïques (FOL) de Seine-et-Oise Membre de la LPF -

RICHE (Paul)

(MAMY Jean, dit) Vénérable de la loge "Ernest Renan" du Grand Orient de France. Partisan affiché de la Collaboration dès 1940. Rédacteur à L'Appel. Condamné à mort et fusillé.

RIVES (Paul) Philosophe. Député socialiste de l'Allier. Membre du Grand Orient de France. Membre du RNP de Marcel Déat.

Directeur du journal L'Effort. Collabore au journal Le Rouge et le Bleu. -

RIVET (Jules) Rédacteur en chef du Canard Enchaîné. Franc-maçon et anarchiste. Rédacteur en chef du Petit Parisien. Meurt en 1946

RIVOLLET (Georges) Franc-maçon. Député de gauche, Ministre des Anciens combattants membre de la direction du RNP -

ROCHE (Emile) Membre du Comité Exécutif du Parti Radical. Membre de la Grande Loge de France ("Les amitiés internationales") Collaborateur des Nouveaux Temps. Président du Conseil Economique et Social de 1954 à 1974.

ROTTÉE (Lucien) Policier républicain. Il joue un rôle majeur le 6 février 1934 dans la défense des institutions républicaines attaquées par les ligues, ce qui lui vaut une promotion rapide et la Légion d'honneur. Directeur des renseignements généraux pendant la guerre. Il mène une guerre implacable contre les résistants. Fusillé le 5 mai 1945

SABIANI (Simon) Député communiste, puis député socialiste de Marseille. Responsable du PPF à Marseille. Il est aussi secrétaire général de la LVF en zone sud. Réfugié en Espagne. meurt à Barcelone en 1953.

SABLEAU (Maurice) Secrétaire des Jeunesses Radicales Membre du Comité de Rassemblement pour la Révolution Nationale -

SAINT-LOUP

(Marc AUGIER, dit ) Membre éminent du Centre Laïc des Auberges de jeunesse. Membre du Parti Socialiste, du Syndicat National des Instituteurs, et du cabinet Léo Lagrange dans le gouvernement du Front Populaire (1936) Membre de la LVF. Fondateur du journal Le Combattant Européen. Collabore à La Gerbe et à Devenir, organe des Waffen SS. En 1944, officier politique de la brigade de Waffen SS "Charlemagne". S'enfuit en Argentine. Revient en France en 1950. Ecrivain à succès.

SILLY (Roland) Secrétaire de la section CGT des techniciens. Membre du parti Socialiste SFIO. Un des dirigeants du RNP. Chef des Jeunesses Nationales Populaires -

SIMIAND (André) Secrétaire des Jeunesses Syndicalistes de France Membre du bureau du journal Au Travail! -

SOUPAULT (Ralph) Caricaturiste politique à L'Humanité, puis à L'Action Française. Secrétaire général du PPF pour Paris-ville. Dessinateur vedette de Je Suis partout. Se convertit au christiannisme.

Dessinateur à Rivarol sous le pseudonyme de Leno. Meurt en 1962.

SOUPÉ (Fernand) Maire communiste de Montreuil. Membre du Comité central. Membre du PPF Condamné pour "intelligence avec l'ennemi" et "complicité de séquestration". Libéré peu de temps après. Meurt en 1976.

SPINASSE (Charles) Député-maire socialiste de Tulle. Ministre de l'Economie du Front Populaire en 1936. De 1940 à 1942, Directeur de l'hebdomadaire Le Rouge et le Bleu. Exclus de la SFIO à la Libération. Soutien J. Chirac dans les années 60. Meurt en 1979.

TASCA (Angelo) Un des fondateurs du parti Communiste italien. Représentant du PCI au sein de l'Internationale Communiste en 1928. Se réfugie à Paris et adgère à la SFIO en 1934. Partisan de la collaboration après la victoire allemande de 1940. Ecrit dans l'Effort des articles en faveur de la collaboration. Il devient haut fonctionnaire du gouvernement de Vichy, en charge de la propagande de la Révolution Nationale. Il parvient à convaincre qu'en fait il jouait double jeu, et correspondait avec un mystérieux réseau belge de résistance.

Père de Catherine Tasca.

TEULADE (Jules) Secrétaire de la fédération CGTU du Bâtiment. Secrétaire fédéral du PC de Seine-et-Oise, puis délégué de l'Internationale Ouvrière pour l'Algérie. Collabore au journal L'Humanité. Créateur et membre du bureau politique du PPF. Dirigeant du COSI (Comité Ouvrier de Secours Immédiat). Collabore à La Liberté, L'Emancipation nationale, Le Cri du Peuple. Condamné en 1947 et libéré en 1948. A écrit ses mémoires.

Meurt en 1974.

THUROTTE (Pierre) Conseiller municipal socialiste de Saint Quentin. Délégué national à la propagande du mouvement antifasciste Amsterdam-Pleyel. Membre du bureau politique du PPF, secrétaire national à la propagande. -

VALAT (Fernand) Député communiste du Gard en 1936 Dénonce le pacte germano-soviétique. Fonde l'Union Populaire Française. Exécuté sommairement le 25 août 1944 par ses ex-camarades communistes.

VIGNE (Pierre) Secrétaire de Fédération CGT des mineurs. Collabore au journal La France au Travail et à L'Atelier. -

VINCENT (Émile BOURGÈRE, dit ) Collaborateur du journal L'Humanité. Chef du bureau de presse du PPF. -

YVETOT (Georges) Né en 1868. Anarcho-syndicaliste, un des fondateurs de la CGT. Secrétaire des Bourses du Travail. Rédacteur au journal Le Libertaire. Animateur du COSI. Propagandiste de la Révolution nationale du Maréchal. Meurt en 1942. -

ZÉVAÈS (BOURSON Alexandre, dit ) Député socialiste de l'Isère, compagnon de Jean Jaurès. Anticlérical. Historien de la IIIème République. Collaborateur de L'Oeuvre. Ecrit en 1941 un livre sur la continuité jaurésiste : Jean Jaurès, un apôtre du rapprochement franco-allemand, ( Ed. Aux Armes de France, Paris, 1941). Meurt en 1953.

ZORETTI (Ludovic) Fndateur du syndicat universitaire SNE-Sup. Universitaire et écrivain de gauche. Collabore au journal L'Oeuvre ainsi qu'à L'Atelier. Délégué du RNP pour la zone sud, il est aussi un des dirigeants du COSI. Condamné à sept ans de réclusion ; meurt au camp de Carrère, près de Villeneuve sur Lot.

ZUCARELLI (Guy) Membre du parti radical, proche d'Aristide Briand. Rédacteur en chef jusqu'en 1942 de Notre Temps, journal collaborateur et pro-nazi . -

L'étude ci-dessus pioche dans des documents nombreux et variés pour identifier les personnalités les plus originales et les moins contestables. Toutefois, elle ne retient que des noms qui sont cités au moins une fois dans les ouvrages de référence suivants ; sinon, le tableau serait gigantesque :

La collaboration... Rémi Handourtzel et Cyril Buffet. Ed Perrin, Paris 1989

Fascisme français. Pierre Milza, Ed Flammarion , Paris 1987

La grande histoire des Français sous l'occupation. Raymond Amouroux. Ed Laffont, 1998

La République xénophobe. P.J. Deschodt et F. Huguenin, Ed Lattès 2001

Histoire de l'épuration. Robert Aron. Ed fayard 1967

Histoire de la collaboration. Dominique Venner. Ed Pygmalion, 2000

Seule exception : Pour Léon Blum, la source est Le choix de la défaite, Ed. Armand Colin, 2006, de l'historienne de gauche Annie Lacroix-Riz

Roparz Hemon, romancier et linguiste breton.

Emprisonné en 1945. Blanchi du chef d'accusation d'atteinte à la sûreté de l'État par la Haute Cour de Justice,

il fut néanmoins condamné en 1946 à dix ans d'indignité nationale pour attitude anti-française dans divers écrits,

en particulier son texte Ni hon unan.

Roparz Hemon est la bête noire de nos voltairiens de sous-préfectures. Il n'est pas french-friendly.

En Bretagne, la dévotion connaît un éternel retour. Nos républicains locaux se sont privés, par ascétisme citoyen, des plaisirs subtils de la foi chrétienne. Mais ils retrouvent avec soulagement les élans mystiques et la ferveur des ancêtres dans la communion sacrée avec les valeurs laïques.

Dans cette religion, il n'y a ni troménie en costumes anciens, ni pardon à l'ombre d'une vieille chapelle. On n'offre pas un cierge à Saint Napoléon ou Saint de Gaulle, non !...

Le militant laïc est un tourmenté. Il se veut simultanément libre-penseur et gendarme obtus de la moralité publique. Il veut qu'on le considère comme un rebelle mais aussi comme un rempart de la Constitution. Il se moque des mythes mais enseigne, avec la foi du charbonnier de province, les légendes dorées de la France combattante.

Le commissaire politique le fait rêver alors que le prêtre le fait cauchemarder.

Retranchés dans leurs certitudes d'école primaire, nos libre-penseurs locaux sont un ersatz de la Légion étrangère. Ils défendent les frontières. Ils reçoivent en échange, comme autrefois la bénédiction des prélats aux armées, celle des maîtres qui descendent de Paris.

Les banquets républicains sont l'occasion de rots tricolores et de pets patriotiques, qu'ils reçoivent comme le Saint-sacrement.

Mes amis, ces compatriotes-là sont les vrais héritiers de notre mysticisme légendaire. Aidons-les dans leur tâche ingrate et courageuse, forcément courageuse.

Ils traquent toute référence aux anciens collaborateurs de la guerre 39-45 sur la voie publique, dans les noms de rues, de places, d'écoles. Mais par manque de culture (n'oublions pas que, si nous sommes Bretons, eux ne sont que des provinciaux), ils se limitent aux autonomistes. Aidons-les à étendre leur regard. Vérifions si nos rues et nos places n'auraient pas été baptisées en catimini d'un nom suspect, qui aurait échappé à la purification. Vérifions si nos bibliothèques ne sont pas infectées par des auteurs infréquentables, si nos musées ne conservent pas des oeuvres impies.

ALAIN

(Emile-Auguste CHARTIER, dit ) Philosophe radical-socialiste, pacifiste, libre-penseur.

Signe l'appel "Paix immédiate" de Lecoin.

Pendant la guerre, membre de la Ligue de la Pensée Française, ouvertement collaborationniste. Il écrit en outre dans la Nouvelle Revue Française de Drieu la Rochelle. A la chute de l'empire nazi, Alain a perdu son aura de penseur de la gauche républicaine au profit de jeunes loups qui la perdront à leur tour avec la décadence de l'empire soviétique.

Sic transit gloria mundi.

ANOUILH (Jean) Pendant la guerre, il continue à écrire comme si de rien n'était. Collabore au journal Aujourd'hui. Non-résistant. .

ARLETTY Comédienne avant et pendant la guerre.

A fricoté avec un officier allemand. Emprisonnée au moment de l'Épuration. Assignée à résidence pendant 75 semaines.

AYMÉ (Marcel) Ecrivain très drôle.

Collaborateur des journaux collaborationnistes Aujourd'hui, La Gerbe, Je suis Partout. En 1945, il prend la défense de Céline et de Brasillach.

Cet homme était politiquement incorrect, avant que le terme ne désigne un intellectuel mondain.

BARJAVEL (René) Directeur littéraire aux Editions Denoël (associées à l'allemand Andermann) pendant la guerre. Directeur de la collection pour la jeunesse "la fleur de France". Publie un roman, Ravage, en 1942. Ce roman, ainsi que trois nouvelles, sera publié en feuilleton dans le journal collaborationniste Je Suis Partout . Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.

Innocenté par la suite (comme Roparz Hemon).

BELMONDO (Paul) Sculpteur de talent et de renom. Membre du groupe "Collaboration". Familier des dîners de l'ambassade d'Allemagne pendant la guerre. Ces artistes, ils se croient tout permis.

Père de l'acteur Jean-Paul Belmondo.

BENOIT (Pierre) Romancier. Commandeur de la légion d'honneur. Membre de l'Académie française.

Membre du groupe "Collaboration". Familier des diners de l'ambassade d'Allemagne pendant la guerre. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.

Arrêté pour collaboration, emprisonné à Fresnes.

Relâché faute de preuves (comme Roparz Hemon).

BENOIST-MECHIN (Jacques) Secrétaire général du gouvernement Pétain chargé des rapports franco- allemands. Secrétaire d'État dans le gouvernement Laval. Partisan d'un collaborationnisme dur. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.

Sous la Vème république, il exercera des missions en pays arabes pour le compte du gouvernement français. Même de Gaulle, le chef de la Résistance, se serait-il ramolli ?

BÉRAUD (Henri) Rédacteur au Canard Enchaîné de 1917 à 1934. Rédacteur aux journaux collaborationnistes L'Oeuvre et Gringoire. Violemment anglophobe. Condamné à mort pour intelligence avec l'ennemi. Gracié. Libéré en 1950. Meurt en 1958.

BETTENCOURT (André) Violemment antisémite. Dirige pendant la guerre le journal La Terre Française. Secrétaire d'Etat à la présidence du Conseil sous le gouvernement Mendès-France (1954-1955).

Plusieurs fois ministre sous la Vème République.

Sa femme est l'héritière des parfums L'Oréal (entreprise fondée par son père, Eugène Schueller, financeur du groupe d'extrême-droite La Cagoule), et une des premières fortunes de France.

Citoyennes, ne vous parfumez plus !

BLOND (Georges) Collaborateur jusqu'en 44 de l'hebdomadaire fasciste et antisémite Je Suis Partout.

En 1944, il publie un livre violemment antibritannique, L'Angleterre en guerre. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.

Il a publié dès 1951 des ouvrages à la gloire des Alliés (Le débarquement, D'Arromanches à Berlin, L'agonie de l'Allemagne).

Est-ce bien suffisant pour obtenir le pardon républicain ?

BONNARD (Abel) Poète, essayiste, voyageur, journaliste.

Membre de l'Académie française.

Antisémite, partisan de la collaboration, membre du PPF, anglophobe.

Ministre de l'Education nationale du maréchal Pétain après Jérôme Carcopino. Se réfugie à Singmaringen, puis en Espagne.

Condamné à mort par contumace.

Meurt à Madrid en 1968.

BORDEAUX (Henry) Auteur à succès.

Elu à l' Académie française en 1919.

Pétainiste convaincu. Voir le texte Les murs sont bons, 1940. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.

Siège encore à l'Académie après la guerre. Une honte.

Libres penseurs, il faut boycotter l'Académie.

BRASSENS (Georges) STO Chanteur libertaire, peu enclin aux démarches citoyennes ("Le jour du 14 juillet, je reste dans mon lit douillet").

Il n'aurait sans doute pas soutenu l'équipe de France de football. Pourtant, des écoles portent son nom.

Certains libres-penseurs, faux-culs, jouent les rebelles en chantant du Brassens sous la douche, avant de sortir manifester avec écharpe ou drapeau tricolore.

CAMUS (Albert) L'Etranger paraît en 1942 aux éditions Gallimard. Camus rencontre Sartre en 1943 à la générale des Mouches. Il fait jouer sa pièce Le Malentendu en 1944, avec l'appui de Gherard Heller, de la Propaganda Staffel. .

CARCOPINO (Jérôme) Membre de l'Académie Française. Auteur de "la vie quotidienne à Rome"

Secrétaire d'Etat à l'Education nationale et à la Jeunesse en 1941 et 1942, jusqu'au retour de Laval aux affaires. Révoqué de ses fonctions et traduit devant la Haute Cour. Emprisonné à Fresnes. Libéré en 1945.

Bénéficie d'un non-lieu en 1947 pour les accusations de Collaboration. Comme Roparz Hemon.

CARNÉ (Marcel) Réalisateur de chefs d'oeuvre du cinéma, dont "Les visiteurs du soir" (1942) et "Les enfants du paradis" (1945). Certains critiques disent, pour le couvrir, que "Les visiteurs du soir" est une allusion à l'occupation allemande.

Les vrais résistants ont été moins naïfs : Carné a reçu un "blâme" du Comité de Libération du Cinéma.

CASTELOT (André) Historien. Rédacteur pendant la guerre au journal collaborationniste La Gerbe. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.

Historien et vedette de la télévision nationale.

Libre-penseurs, il faut boycotter les chaînes publiques...

CAVANNA (François) STO (Lire son bouquin : "Les Russkoffs") Résistant à tout

CAYATTE (André) Réalisateur de cinéma.

Pendant la guerre, a fait plus de 2 films pour la "Continental Films", société de production sous direction allemande. Condamné par le Comité de Libération du Cinéma à l'interdiction à vie d'exercer son métier.

Il n'en a pas tenu compte, ce qui aggrave son cas. Un vrai Roparz.

CÉLINE

(Louis-Ferdinand DESTOUCHES, dit) Médecin dans une banlieue pauvre. Romancier.

Antisémite virulent. Collaborationniste acharné. Se réfugie à Baden-Baden, à Singmaringen puis au Danemark. Emprisonné au Danemark.

Condamné en France en 1950 à l'indignité nationale et à un an de prison. Considéré comme un écrivain innovant ce qui, pour un vrai libre-penseur, doit rendre l'innovation littéraire suspecte de collaboration avec l'étranger.

CHACK (Paul) Ecrivain.

Membre du bureau politique du PPF.

Fondateur du Comité d'Action Antibolchévique Condamné le 18 décembre 1944 pour Intelligence avec l'ennemi et exécuté le 9 janvier 1945.

CHARDONNE (Jacques) Romancier et épistolier.

Fait deux fois le voyage en Allemagne, pendant la guerre, avec Drieu la Rochelle. Emprisonné en 1944. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.

Exerce une grande influence sur "les Hussards" (Nimier, Laurent, Blondin).

François Mitterand a témoigné de son admiration pour cet écrivain.

CHEVALLIER (Maurice) Chanteur. Excellent quand il chante en anglais.

Pendant la guerre, il anime sur Radio-Paris des émissions de 30 minutes qui lui sont payées 60 000 francs chacune. Les nazis, vraiment, jetaient l'argent par les fenêtres.

Une honte.

CLAUDEL (Paul) Ambassadeur de France jusqu'en 1935, et poète comblé d'honneurs.

Claudel publie dans le Figaro, le 10 mai 1941 un ode au maréchal Pétain. (Voir Contreculture / CLAUDEL) Claudel publie, toujours dans le Figaro, le 23 décembre 1944, une ode au général de Gaulle.

CLAVEAU (André) Prince de la chanson de charme avant, pendant et après la guerre.

Anime des concerts pour la LVF. Chanteur, parolier d'Edith Piaf. Acteur de cinéma. Comme si de rien n'était. C'est désespérant.

CLOUZOT (Henri-Georges) Réalisateur de films, dont "L'assassin habite au 21" (1942), "Le Corbeau"(1943). Condamné par le Comité de Libération du Cinéma à l'interdiction temporaire d'exercer son métier.

Récompensé au festival de Venise et au festival de Cannes pour "Quai des Orfèvres" (1947), "Manon" (1949), "le salaire de la peur" (1949).

C'est un défi à la France combattante. Il ne s'est purgé ni de son erreur ni de son talent. Un vrai Roparz. A déconseiller.

COCTEAU (Jean) 1940 : Ecrit dans le journal collaborationniste La Gerbe.

1941 : fréquente Ernst Jünger et Otto Abetz, dine chez Maxim's avec Albert Speer. Il entame la collaboration culturelle avec le journal Comoedia. Publie le Salut à Breker. .

COLETTE

(Sidonie Gabrielle) Ecrivaine à la forte personnalité.

Collabore au journal Le Petit Parisien. Pour un vrai libre penseur, une forte personnalité, c'est louche.

COSTON (Henri) Ecrivain ; journaliste.

Anti-franc-maçon. Antisémite.

Chargé par le maréchal Pétain des dossiers maçonniques. Secrétaire de rédaction de La France au Travail et de Paris Soir. Décoré de la Francisque en 1943. Condamné aux travaux forcés en 1944. Libéré en 1951.

A néanmoins continué à écrire avec succès... sur la Collaboration.

DEBRÉ (Michel) Maître de requêtes au Conseil d'Etat en 1942.

A prêté serment d'allégeance au maréchal Pétain. Partisan de l'Algérie française.

Premier ministre du général de Gaulle de 1959 à 1962.

DERAIN (André) Peintre, fondateur du fauvisme. Grande figure de l'Ecole de Paris.

Représente pour les nazis l'art français authentique. Fait une visite officielle en Allemagne en 1941 (avec Maurice Vlaminck), et se prête à la propagande nazie. Dénoncé publiquement comme "collaborateur" en 1945. Interdit d'exposition.

Ses peintures se vendent aujourd'hui pour des millions d'euros. Les amateurs d'art sont donc des mauvais français, ou pire des nationalistes bretons. Il ne faut pas oublier de boycotter les musées qui exposent des oeuvres de Derain.

DESNOS (Robert) Poète surréaliste.

Collabore pendant la guerre au journal Aujourd'hui. Arrêté et déporté malgré les efforts d'amis comme l'écrivain Georges Suarez (fusillé après la guerre pour crime de Collaboration), et d'officiers allemands comme le lieutenant Ewers. Meurt en déportation.

DRIEU LA ROCHELLE (Pierre) Nazi. Directeur de la Nouvelle Revue Française (NRF) pendant la guerre. S'est suicidé, ce qui lui a évité le désagrément d'être fusillé.

A ne pas lire, surtout son meilleur roman, Gilles.

DUNOYER DE SEGONZAC (André) Peintre, graveur, lithographe, sérigraphe. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur". Suspendu en tant qu'artiste (d'où le mot de Sacha Guitry, autre collaborateur notoire : "Suspendu, Segonzac ? Mais c'est au mur qu'il faut le suspendre !").

DURAS (Marguerite) En 1939-1940, co-écrit avec Philippe Roque un livre raciste et colonialiste, L'Empire français.

Pendant la guerre : secrétaire d'une commission de censure contrôlée par la Propaganda Staffel.

Pour en savoir plus : Duras Ecrivain branché. Icône littéraire de François Mitterrand.

DUVERGER (Maurice) En 1937 : Dirigeant à Bordeaux de l'UJPF, organisation de jeunesses du PPF.

Pendant la guerre, il enseigne à l'Institut d'Etudes Corporatives et Sociales, fondé sous le patronage du maréchal Pétain.

Un article qu'il publie sur le statut des Juifs dans la Revue de Droit Public (1941-1942) est un modèle d'argumentation anti-communautariste. Constitutionnaliste républicain de renom. Collabore au Nouvel Observateur et au journal Le Monde.

Elu au parlement européen en 1989 sur une liste présentée par le Parti Communiste Italien.

Editions DENOËL Pendant la guerre, il a été associé à l'Allemand Andermann. Editeur de Voyage au bout de la nuit de Céline, de Les décombres de Rebatet (mais aussi d'Aragon et Elsa Triolet) Aragon accusa Denoël de lui avoir fait subir le voisinage d'écrivains fascistes.

Robert Denoël a été assassiné le 2 décembre 1945.

Editions GALLIMARD Editeur de la Nouvelle Revue Française (NRF) dirigée par Drieu la Rochelle.

Gaston Gallimard fréquente l'Institut Allemand pendant la guerre. A continué son métier d'éditeur après la guerre. La honte.

Editions GRASSET Editeur avant et pendant la guerre. Bernard Grasset fut dénoncé comme "ultra-fasciste" après la guerre. Il a néanmoins continué son métier.

Editions FAYARD Editeur de Candide et de Je suis Partout.

Militant d'Action Française, Arthème Fayard n'hésite pas à rendre visite à Charles Maurras en prison en octobre 1936.

A la mort d'Arthème en 1936, on trouve à la tête de l'entreprise Jean Fayard, Fernand Brouty (administrateur de Candide pendant la guerre, et Pierre Gaxotte (voir plus bas). .

EFFEL (Jean) Dessinateur au journal collaborationniste Le Rouge et le Bleu. Dessinateur de gauche. A reçu le prix Lénine en 1968.

FARGUE (Léon-Paul) Poète. Constamment poète.

Collabore au journal Aujourd'hui. Toujours poète.

FAURE (Sébastien) Théoricien de l'anarchisme.

Un des principaux orateurs de la Libre-Pensée.

En 1940, il appelle à la collaboration avec les nazis.

Meurt en 1942. (Voir Libre-Pensée) .

FAVALELLI (Max) Rédacteur à l'hebdomadaire antisémite Je suis Partout avant la guerre. Spécialiste des mots croisés ; animateur de jeux télévisés.

FERRÉ (Léo) Né en 1916. Pendant la guerre, il occupe un poste de distributeur de bons de ravitaillement aux hôteliers.

Il se marie en octobre 43 avec Odette.

Il entre à Radio Monte-Carlo, contrôlé par les Allemands, où il est tout à la fois, suivant l'occasion, speaker, bruiteur ou pianiste. Chanteur et poète anarchiste.

FORT (Paul) Poète.

Considéré comme le "prince des poètes" en 1912. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.

Georges Brassens, autre suspect, a mis ses poèmes en chansons (Le petit cheval blanc, allégorie de la soumission face aux voyageurs étrangers).

FRESNAY (Pierre) Comédien. Joue dans Le dernier des Six (1941), L'assassin habite au 21 (1942), La main du diable (1942), Les inconnus dans la maison (1942), le Corbeau (1943), Je suis avec toi (1943), Le voyageur sans bagage (1944).

Décoré de la Francisque. Emprisonné lors de l'Epuration. Normal.

A néanmoins continué à faire l'acteur. Un vrai Roparz de l'écran.

GAXOTTE (Pierre) Historien. Secrétaire de rédaction de l'Action Française. Secrétaire particulier de Charles Maurras. Créateur et éditorialiste de l'hebdomadaire fasciste et antisémite Je Suis Partout jusqu'en 1940. Après la guerre, devient éditorialiste au Figaro et entre à l'Académie Française en 1953.

Ne jamais le citer.

GIONO (Jean) Ecrivain pacifiste et écologiste

Collabore pendant la guerre à l'hebdomadaire La Gerbe et à la NRF de Drieu la Rochelle.. Incarcéré sept mois lors de l'épuration.

Après la guerre, il persévère et reste un écrivain écologiste. Un Roparz bio.

GISCARD D'ESTAING (Edmond) Président des Compagnies d'assurances "Le Phénix"

Décoré de la Francisque. Père de Valéry Giscard d'Estaing, président de la République (1974-1981).

GUITRY (Sacha) Académie Goncourt. Artiste, écrivain.

Une des figures de la vie parisienne pendant la guerre. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.

Lors de l'épuration, emprisonné au Vel' d'Hiv', à Drancy puis à Fresnes. Il a l'air de s'en foutre. Un vrai Roparz mondain.

HERGÉ (Georges RÉMI, dit) Dessinateur et auteur des aventures de Tintin.

Il collabore au journal d'extrême droite Le Soir Volé. Ami de Léon Degrelle, chef du parti collaborationniste belge Rex. Hergé est belge, mais ce n'est pas une raison.

Il faut censurer Tintin, qui pourrit notre belle jeunesse une et indivisible.

HERMANT (Abel) Romancier, satiriste, homme de théâtre.

Elu à l'Académie française en 1927. Condamné à la perpétuité pour faits de Collaboration. Grâcié et libéré en 1948.

HERNU (Charles) Délégué à la propagande ouvrière du Maréchal Pétain en Savoie. Député-maire socialiste de Villeurbanne. Ministre des armées du gouvernement Mauroy lors de l'affaire Rainbow Warrior.

JOUHANDEAU (Marcel) Ecrivain, homosexuel tourmenté, et antisémite à ses heures. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.

JOUVENEL (Bertrand de) Adhère au Parti radical en 1925.

A partir de son interview d'Hitler en 1936, devient partisan du socialisme à la mode nazie. Adhère au PPF de Doriot. Un des fondateurs d'une nouvelle discipline, la prospective, qui permet d'anticiper les conséquences de ses actes.

LA VARENDE (Jean De) Membre de l'Académie Goncourt Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.

LECOIN (Louis) Anarchiste et pacifiste.

En septembre 39, il lance la pétition "Paix immédiate" et réclame des négociations avec les Allemands. Il est soutenu par les libres penseurs pacifistes, les partisans de la collaboration comme Déat, ainsi que les communistes (pour pacte germano-soviétique). Il en profite, mais pas longtemps. Après la guerre, il persévère dans l'erreur.

Il s'oppose à la loi républicaine sur le service militaire, au nom du communautarisme philosophique et religieux. Le statut des objecteurs de conscience de 1963, qu'il a inspiré, est un modèle de passe-droit et d'inégalité des citoyens devant la loi.

Un vrai Roparz du communautarisme et du défaitisme.

LIFAR (Serge) Maître des ballets au Palais Garnier. Il est reçu par Hitler et proposé par Göring pour diriger les futurs ballets européens. Lifar règne sur le monde de la danse dont les spectateurs, pour un tiers, sont des soldats allemands. Condamné à mort à sept reprises sur les ondes de Radio-Londres pour collaboration. Banni de l'Opéra de Paris. S'est lâchement réfugié à l'Opéra de Monte-Carlo, comme Roparz Hemon au Dublin Institute for Advanced Studies, invités tous les deux par des institutions dépourvues de valeurs universelles.

LORULOT (André)

Principal animateur de la Libre-Pensée entre les deux guerres.

Publie La Bible comique illustrée, puis La vie comique de Jésus, ouvrages à la fois anticléricaux et antisémites. Publie aussi ces années-là des pamphlets antiféministes (Catéchisme du parfait mouton ; Notre ennemie : la femme)

1939 : Publie Les hommes me dégoûtent, ouvrage où il exprime son mépris pour l'humanité.

1940 : André Lorulot entame des contacts et persiste dans des pourparlers avec la Kommandantur de Versailles, puis de Paris, pour faire reparaître le journal de la Libre Pensée, L’idée Libre.

Il poursuit son activité de libraire pendant toute la guerre, quémande désespérément auprès des Allemands le papier nécessaire à son activité d’auteur et d’imprimeur, et se plaint de leur incompréhension à son égard.

Féroce partisan de l'Épuration, y compris chez les résistants (vu son passé collabo, il avait le profil de l'épurateur...).

Principal animateur de la Libre-Pensée sous la IVème République. Les libres penseurs l'ont reconduit dans ses fonctions. Chez eux, on ne se pose pas de questions !

Lorulot a dominé la Libre Pensée pendant plusieurs décennies, jusqu'à sa mort en 1963.

Ni le site internet de la Libre Pensée ni ses sites provinciaux, pourtant sourcilleux sur le comportement de Roparz Hemon, ne soufflent mot de l'antisémitisme de leur leader historique, ni de ses rapports avec les nazis...

(Pour en savoir plus : La libre pensée en France 1848-1940, Jacqueline Lalouette, Ed Albin Michel 2001, pages 85, 207)

Voir aussi l'étude La Libre-Pensée.

LOUIS II de Monaco Très germanophile pendant la guerre.

Décoré de la Francisque. Père de Rainier III ; grand-père d'Albert de Monaco, souverain actuel, ainsi que de Caroline et de Steph' de Monac'.

LOUSTEAU-CHARTEZ (Jean) Journaliste à Je Suis Partout et à Radio-Paris. Il s'engage dans la Waffen-SS. Réfugié en Allemagne, il anime "Radio-Patrie". A été rédacteur en chef de Valeurs Actuelles.

Faut-il brûler ce journal ?

LUMIÈRE (Auguste) Biologiste et industriel, frère de Louis.

Pendant la guerre, membre du Comité d'honneur de la LVF. Collabore au journal du PPF L'Emancipation Nationale.

Décoré de la Francisque. Ne me parlez plus de la philosophie des Lumières.

LUMIÈRE (Louis) Inventeur du cinématographe avec son frère Auguste.

Pendant la guerre, membre du Conseil National de Vichy.

Décoré de la Francisque. Avec de telles origines, le cinéma est-il un art citoyen ?

MAC-ORLAN (Pierre) Ecrivain et pataphysicien.

A signé en 1935 le manifeste de soutien à la colonisation de l'Ethiopie par Mussolini.

Collabore au journal Les Nouveaux Temps pendant la guerre, et à d'autres journaux collaborationnistes.. A vécu à Brest, ville de Roparz Hemon, où il a écrit de beaux chants de marins.

Mais comme les autres : à la trappe !

MARIN-MARIE Peintre de la marine.

Décoré de la Francisque. Reste peintre de la marine. Officier de la légion d'honneur en 1950.

Les militaires devraient prendre des leçons de patriotisme épurateur auprès des libres penseurs...

MASSIS (Henri) Auteur de biographies de Renan, Proust, Salazar, Barrès.

Directeur de La Revue Universelle. Proche de Charles Maurras.

Décoré de la Francisque. Intellectuel de droite.

Croix de guerre 39-45.

Elu à l'Académie française en 1960.

MAURIAC (Pierre) Doyen de la faculté de médecine de Bordeaux.

Frère de François Mauriac. Décoré de la Francisque. A écrit un livre François Mauriac, mon frère.

Pour se disculper ?

MENDÈS-FRANCE (Pierre) Adhère au « Plan du 9 juillet », élaboré au printemps 1934.

Il appelle à une conciliation avec l’Allemagne nazie et à un renforcement de l’exécutif d’État en France. Icône de la politique française.

MITTERAND (François) Travaille dans le service public à Vichy pendant la guerre.

Décoré de la Francisque. A réalisé une carrière politique et littéraire de premier plan. Président de la République française de 1981 à 1995.

MOISAN (Roland) Dessinateur dans la revue vichyste Le Rouge et le Bleu. Dessinateur et rédacteur au Canard Enchaîné. au temps de Morvan Lebesque. Destins parallèles ?

MONTANDON (Georges) Anthropologue. Publie en 1935 L'Ethnie française. Antisémite et "ethno-raciste". Président de la Commission ethnique du PPF. Abattu sommairement avec sa femme le 3 août 1944.

MONTHERLANT (Henry De) Ecrivain avant et pendant la guerre.

Publie en 1941 le texte Le solstice de Juin à la gloire de la vigueur allemande. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.

Elu à l'Académie française en 1960.

Se suicide à 76 ans.

MORAND (Paul) Ecrivain avant et pendant la guerre.

Ambassadeur du gouvernement Pétain à Berne.

Publie L'homme pressé en 1940.

Décoré de la Francisque. Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.

Réfugié en Suisse.

Entre à l'Académie française en 1968.

MORLAY (Gaby) Actrice de cinéma et de théâtre.

Tourne une quinzaine de films pendant l'Occupation.

"Amie" de Max Bonnafous, ministre du maréchal Pétain de 1942 à 1944. Epouse Max Bonnafous en 1961, quand il est enfin veuf.

NOHAIN (Jean) Animateur de radio.

Décoré de la Francisque. Animateur de radio et de télévision

POURRAT (Henri) Ecrivain. Auteur de Gaspard des Montagnes. Il offre en octobre 1940 un éloge au Maréchal Pétain, Le chef Français.

Prix Goncourt pour Vent de Mars en 1941, qui exalte le retour à la terre, un des thèmes pétainistes.

Décoré de la Francisque. Mort en 1959.

Ses oeuvres sont diffusées massivement en Auvergne comme celles de Per Jakez Helias en Bretagne.

Les Auvergnats ne sont pas de bons libre-penseurs ; ils lisent et ils diffusent n'importe quoi.

RIEUX (Jean) Humoriste, poète et chansonnier toulousain.

Anime des concerts pour la LVF Dans la région de Toulouse, des rues et des centres culturels portent son nom. Les Occitans me déçoivent, vraiment...

ROBIN (Armand) Poète et intellectuel parisien d'origine bretonne.

1940 : Collaborateur de la NRF de Drieu la Rochelle.

1941 : Espion chargé des écoutes au service des nazis, au Ministère de l'information.

( Bretonnant, on peut imaginer qu'il avait dans ses attributions l'écoute des autonomistes et des résistants bretons, en vue de leur surveillance ou de leur liquidation.)

1942 : Collabore à Comoedia, journal de la collaboration culturelle franco-allemande (voir Cocteau, ci-dessus). Il anime aussi des émissions à Radio-Vichy.

Il aurait écrit des poèmes "résistants" dès 1943, mais ceux-ci n'apparaissent qu'après la guerre. Il ne sera jamais inquiété par les nazis (et pour cause). Il faut être bien naïf pour avaler ce genre de calembredaines.

(Voir site armandrobin.org/chronpre.html) Dénoncé publiquement comme "Collaborateur" par le Conseil National des Ecrivains (CNE) en 1944-1945.

1946 : Ecrit des poèmes anti-communistes dans le Monde Libertaire, tout en étant protégé par les communistes (Pour en savoir plus ...). Le même jeu d'agent double avec les communistes qu'avec les nazis ?

Secrétaire de la Fédération Anarchiste de la région Sud de Paris et de la Seine.

Contrairement à Roparz Hemon, il a été blanchi, alors que son activité d'écoute contribuait directement à la répression nazie. Combien d'arrestations, de tortures ou d'exécutions découlent de son activité ? Les archives ont été détruites.

RODHAIN (Jean) Aumonier général des prisonniers.

Décoré de la Francisque. Fondateur du Secours Catholique.

Ce garçon n'est pas un modèle de laïcité.

ROMAINS (Jules) Intellectuel de la gauche laïque avant la guerre.

Membre éminent du Comité France-Allemagne.

Dès 1933, il rêve d’une « démocratie hiérarchisée, selon d’autres lois que celles de l’argent (...), ce que seul le fascisme a su réaliser depuis la révolution de 1789 ».

(J. Romains. Problèmes européens, Flammarion, 1933).

Le 14 juin 1934, Jules Romains préside une conférence de Von Nabersberg, chef des Jeunesses Hitlériennes de Paris, à l'Ecole Normale Supérieure.

En novembre de la même année, il fait un séjour en Allemagne. A son retour, il se pose, selon les archives officielles consultées par l'historienne Annie Lacroix-Riz (Le choix de la défaite, ed. Armand Colin 2006, p 172) , en avocat du Reich. Selon cette universitaire, il y trouve son profit. "Nombres d'indices attestent alors l'achat nazi du seul écrivain français dont les pièces étaient traduites et jouées en Allemagne et qui pouvait y faire des conférences payées. Romains bénéficiait d'une dérogation extraordinaire, voire même invraisemblable, le permis d'exporter en devises, sans aucune limitation de plafond, les sommes rémunérant ses diverses activités".

Pendant la guerre, Romains est un habitué des fêtes organisées à Paris par Otto Abetz. Intellectuel républicain après la guerre. Chroniqueur à l'Aurore.

Partisan de l'Algérie Française.

ROQUEVERT (Noël) Acteur de cinéma Condamné à trois mois de suspension de travail lors de l'Épuration

ROSSI (Tino) Chanteur avant et pendant la guerre. Anime des concerts pour la LVF. Emprisonné lors de l'Épuration.

SARTRE (Jean Paul) Ecrivain.

Publie L'Être et le Néant en 1943.

Fait jouer ses pièces de théâtre pendant la guerre (Les mouches en 1943, Huis clos en 1944), devant des parterres d'Allemands. Les mouches sera jouée dans l'ancien théâtre Sarah Bernhardt, débaptisé par antisémitisme. Mais les affaires sont les affaires. La commission de Sartre sur les recettes avoisine les 13%.

On lui doit l'affirmation : "Jamais nous n'avons été plus libres que sous l'occupation allemande" (La république du silence).

La principale phrase reprochée à Roparz Hémon est qu'il " passa un vent de liberté sur la Bretagne" de 1940 à 1944.

Les commentateurs français considèrent que Sartre a dit le contraire de Roparz Hemon.

Normal : l'un est philosophe, l'autre est breton.

Directeur des Temps Modernes. Il y fait afficher pendant plusieurs années son refus a priori de tout manuscrit provenant de condamnés de l'Épuration.

C'est sans doute le seul cas d'un intellectuel qui considère que la justice politique émet des jugements ayant force de vérité, y compris sur le talent littéraire.

SOLIDOR (Suzy) Chanteuse, actrice, romancière, tenancière de cabaret.

Pendant la guerre, elle chante pour les officiers allemands une version française de Lili Marleen. Elle anime des concerts pour la LVF. Interdite d'exercer pendant 5 ans après la guerre.

Elle était d'origine bretonne, ce qui n'étonnera pas les vrais libres penseurs.

SOREL (Cécile) Actrice de la Comédie Française. Immortelle auteure de la phrase "L'ai-je bien descendu ?". Amie de Maurice Barrès. Anime des concerts pour la LVF Après la guerre, Cécile Sorel tourne Les perles de la couronne de Sacha Guitry. Encore un qui est infréquentable (voir plus haut).

TRENET (Charles) Chanteur avant et pendant la guerre Condamné par les épurateurs à une interdiction de 10 mois. Il s'en est très (trop ?) bien remis.

VANEL (Charles) Acteur de cinéma.

Décoré de la Francisque .

VLAMINCK (Maurice de) Fait une visite officielle en Allemagne en 1944 (avec René Derain, qu'il n'aimait pas), et se prête à la propagande nazie. Arrêté après la guerre.

Dénoncé comme "collaborateur" en 1945. Interdit d'exposition en tant qu'artiste.